Yvan Hamel auteur

Dernier rejeton d’une famille complètement dysfonctionnelle, Billy Lebœuf nait dans le box d’une étable en même temps que Jesse, un veau qui lui ressemble comme un frère jumeau, et qui deviendra par ailleurs son meilleur – et seul – ami.

Billy raconte son vécu de prisonnier dans un corps au visage déformé : sa relation tordue avec les autres membres de sa famille dans sa campagne profonde ; ses déboires à l’école, où il est victime d’exclusion et d’intimidation ; son combat pour être admis dans la communauté de ses semblables ; et ses nombreuses et maladroites – et vaines – tentatives d’expérimenter l’amour.

S’exprimant avec un ton caustique, rude, cynique, désabusé et empreint d’une glaciale ironie, Billy dévoile tour à tour ses espoirs secrets, ses peurs, ses complets désenchantements, ainsi que ses constats – amers et sans appel – sur l’hypocrisie humaine et sur la société.

L’enfant-bœuf de la famille Lebœuf est une histoire dure, à l’image de celles que mènent tous les damnés qui ont le malheur de naitre au sein de milieux psychologiquement démunis, ou bien en marge de l’archétype physique standard, ou pire encore – comme Billy –, en subissant ces deux conditions en même temps.

Los Angeles… Certains adeptes d’une secte disparaissent subitement sans laisser de trace. Pour résoudre cette énigme, une agente endurcie du FBI tente d’infiltrer cette organisation dans le but de devenir la maîtresse de l’extravagant gourou. Pour ce faire, elle doit collaborer avec un civil sexuellement obsédé, et devenu informateur de la police bien malgré lui.

Paris… Une journaliste cherche à comprendre la motivation de gens normaux et intelligents qui souscrivent sans discernement à des religions au point de leur donner leurs avoirs – et même leur vie. Coachée par un ex-gourou excentrique recyclé en spécialiste du marketing, elle intègre elle-même un mouvement spirituel afin de mener une enquête par l’intérieur.

Québec… Le tout nouveau ministre de la Sécurité publique du Québec reçoit un jour la visite d’un mystérieux personnage qui l’invite à adhérer à une loge maçonnique d’envergure internationale, et dont les membres représentent apparemment l’élite de leurs pays. Le neveu du politicien, un policier, lui suggère d’accepter cette offre afin de vérifier si cette société secrète n’aurait pas un lien avec le supposé suicide du précédent ministre.

Trois affaires différentes évoluant en parallèle chacune dans leur partie du monde. Trois affaires dont les principaux antagonistes se voient rapidement dépassés par les événements. Trois affaires tournant bientôt à la tragédie. Trois affaires qui, finalement, n’en feraient peut-être qu’une seule au bout du compte.

Les fabricants de rédemptions explore l’univers troublant des sectes, tant du point de vue des exploiteurs de la crédulité humaine que de leurs victimes.

N’ayant jamais connu son père, et ayant été élevée par une mère dépressive chronique, Sissi Bissonnette, joli brin de fille d’à peine trente-deux ans, est aux prises depuis toujours avec un sérieux problème de dépendance affective. Parfaitement consciente des conséquences de son addiction, elle enchaine néanmoins les échecs relationnels depuis la fuite de son mari survenue quatre années plus tôt.

Mais sa situation est justement sur le point de se métamorphoser.

L’héroïne raconte elle-même avec recul et humour cette période pendant laquelle les astres se sont alignés et que sa vie amoureuse a pris enfin un tournant décisif. Le tout s’étant mis officiellement en branle avec l’incendie de son logement – dans lequel elle est passée à un cheveu de trépasser –, et s’étant terminé un an plus tard au cours d’un séjour dans un lointain pays.

Régulièrement sermonnée par sa meilleure amie, Sissi décrit en détail ce voyage « initiatique » d’une durée de douze mois. Épreuve ayant été ponctuée par la rencontre de douze hommes différents avec lesquels elle a vécu une série d’aventures tragico-comiques. Mais qui a surtout été rythmée par une multitude de remises en question personnelles ainsi que par une lente et difficile progression vers la résolution de ses problèmes sentimentaux.

Le jeune Vincent Donovan, idéaliste dans l’âme, revient au Collège militaire royal de Saint-Jean afin d’entre­prendre sa deuxième année de formation au sein de cette institution d’élite.

Fort de ses exploits de l’année précédente, il réimpose tout de suite ses vues de façon agressive à tout le Collège en dépit du fait qu’un de ses amis tente de lui faire comprendre que les temps ont changé et que ce genre de combat n’est plus du tout nécessaire. Comme il n’en fait qu’à sa tête, ses initiatives – intempestives – déclenchent de nouveau la colère des autorités.

— Hein ? Tu veux traverser les États-Unis à pied ? Mais pourquoi ?

— Pour être honnête, je n’en sais trop rien. Désolé.

Et c’est sans plus d’explications sur mes motivations, que je suis parti à pied de La Nouvelle-Orléans, en Louisiane, le 20 mai 2018, à destination du Québec, tout en ignorant si je réussirais à mener cette aventure à terme. En dernier recours, je reviendrai en bus, me disais-je pour me rassurer. Mais j’avais néanmoins confiance. Je m’étais à tout le moins entrainé physiquement. Et je n’étais pas réellement seul, en fait, puisque quelques sympathisants m’accompagnaient dans ce pèlerinage : mon fidèle Pout-Pout qui transportait mon bagage, mon ange gardien qui veillait sur moi et mon amoureuse qui m’encourageait à travers les différents réseaux wifi.

Et j’y suis parvenu ! En huit semaines, très exactement. Et ce, en cuisant sous d’atroces canicules, en me contentant de dormir dans des lieux de fortune, en combattant les « mouches des bayous de l’enfer », en faisant un détour par un hôpital, en endurant les saloperies de « drr-drr », en fuyant un ouragan qui me courait après, en affrontant des montagnes beaucoup plus abruptes que je les avais tout d’abord imaginées, et finalement en faisant fi de mes pieds en charpie.

Ce récit raconte cette traversée de dix États américains réalisée en usant des souliers de marche jusqu’à la corde. Il débute dans le sud profond des États-Unis et se termine à la frontière canadienne, en passant par le cœur des Appalaches.